Production locale de cabillaud à Paamiut, au Groenland

Aujourd'hui, plus de 80 % de la capture côtière de cabillaud est emballée étêtée et éviscérée, puis expédiée à l'étranger pour être transformée en filets ou autre, car nous n'avions jusque là pas la capacité de la traiter sur place. Royal Greenland compte inverser cette tendance et se charger de la production d'au moins 80 % des captures dans le pays, raccourcissant du même coup considérablement la chaîne d'approvisionnement jusqu'aux marchés, tout en créant des emplois et de la valeur localement.

Pour atteindre cet objectif, la production d'IQF et de filets individuels a été mise en place dans la ville de Paamiut (sud-ouest du Groenland) proche des principales zones de pêche. Pendant la phase de démarrage, nous avons pu nous appuyer sur l'expérience d'un projet précédent qui consistait à déplacer la production des filets de flétan du Groenland de la Chine à Qasigiannguit, dans la partie ouest du Groenland. Ce changement permet également de produire des filets à congélation simple, plutôt que double, ce qui permet d'obtenir une meilleure qualité, au niveau du goût que de la texture.

Les enjeux de la production locale

L'un des principaux écueils au filetage local du cabillaud groenlandais était la texture relativement molle du poisson. Cependant, ce problème a été résolu grâce à une étroite coopération entre les pêcheurs locaux et les salariés de Royal Greenland Paamiut, garantissant que la saignée, l'éviscération et le glaçage sont effectués de façon optimale pour garantir une qualité de chair ferme. De plus, la planification des horaires auxquels chaque pêcheur fournit sa prise à l'usine permet de planifier plus facilement la production de façon optimale. Pele Nathansen, responsable d'usine, explique : « À Paamiut, nous avons la possibilité de traiter le cabillaud immédiatement après la capture, ce qui permet d'obtenir une qualité très élevée du produit fini. Avec les pêcheurs locaux, nous avons développé de bonnes pratiques pour traiter le poisson depuis le lieu de la prise jusqu'à l'étiquetage, en passant par le nettoyage et le glaçage, cela afin d'obtenir une matière première de la meilleure qualité possible. Ainsi, les salariés et les pêcheurs savent désormais combien ces étapes sont importantes pour le produit final. »

De plus, il était également compliqué de disposer d'une main-d'œuvre qualifiée et fiable pour l'usine, en partie du fait de son éloignement et du fait que la saison de la pêche, et du même coup la production, est relativement courte, puisqu'elle s'étend de mai à septembre. Hors saison, les travailleurs employés de façon permanente se voient proposer une formation via notre programme de la Royal Academy [lien til CSR på webben]. De plus, nous étudions les possibilités pour prolonger la saison, par exemple en incluant d'autres espèces ou en utilisant mieux la matière première en produisant de la chair hachée et des blocs à partir des parties non utilisées pour les filets. 

Futures possibilités pour la production du cabillaud groenlandais

Jusqu'à maintenant, les retours d’information de la part des clients dans les principaux marchés (France, Royaume-Uni et États-Unis) sont excellents. Une enquête réalisée au Royaume-Uni place le cabillaud de Paamiut proche de celui qui est congelé en mer en termes de qualité.

Tant que la production n'est pas à son rythme de croisière à Paamiut, notre production de cabillaud en Chine continuera de créer la masse critique dans le flux de matière première et garantira la compétitivité et un niveau élevé de service pour nos clients. À l'avenir, il sera possible de la développer localement avec davantage de sites de production au sud de la baie de Disco, créant ainsi encore plus d'emplois groenlandais.

Nous avons déjà plusieurs spécifications de produits différentes prêtes à Paamuit, qui ont toute un excellent potentiel de différenciation grâce à l'histoire sur leur origine groenlandaise.